Ça prenait peut-être ça.

Une terrasse remplie d’une famille. Réunie autour d’une victoire et d’hot-dogs.
Des gens que je connais depuis toujours, des nouveaux venus, des petits devenus grands.

Mais aussi.

Des frères qui partagent.
Des cousins qui se lancent des trucs.
Des pères qui demandent, des mères qui répondent.
Des nouveaux pères qui protègent.
Des grands-mères courageuses qui sourient encore.
Des gens vivants.

Mais surtout.

Des gens importants. Pas célèbres ni riches. Juste importants.
Avec valeur.
Tous les carats et les karats du monde.
(Grande valeur.)

Des gens qui se prennent en main.
Qui se tiennent par la main, aussi.
Qui se gardent en forme, qui transforment leurs vies.
Qui survivent.
Qui vivent mieux.
Qui sont fiers d’eux.
Qui aiment leurs emplois.
Qui vivent la vie qu’ils ont voulue.
Qui ont des convictions, qui sont créatifs, qui sont sociaux, sociables.
Des gens qu’on veut rendre fiers.

C’est peut-être la fatigue, les hormones, les derniers jours ou le maudit reste.
Mais ce soir, je les ai vu faire, dire, boire, rire et j’ai fait pareil.
J’ai regardé ce que j’aurais pu devenir si.

Je me suis bercée un peu.

Puis j’ai vu ce que je pourrais devenir si.

Parce que.

Depuis longtemps, il me semblait important de réaliser mes trucs par moi-même. J’ai rapidement découvert que j’étais pas tant bâtie pour l’indépendance. Mon système nerveux le premier.

J’ai aussi cru que je pouvais garder le focus sur les études et oublier le reste. Turns out que toutes ces choses sont attachées ensemble. Et que les deux hémisphères de mon cerveau n’ont pas vieilli à la même vitesse.
J’ai 23 ans et 16 ans. En même temps.

J’ai aussi pensé que j’avais assez en moi pour terminer ces études et bousculer mon chemin dans une foule de candidats et réussir.

J’ai aussi essayé de garder la tête hors de l’eau pendant plus d’un an.

Ce soir j’ai vu (en me berçant) des gens inspirants. Des gens sensibles et heureux.
J’ai vu ce que j’avais à voir.
J’ai trouvé une chose en laquelle je pouvais croire.
Something to believe in.

Je dis pas que c’est assez pour changer le deal. Y’a beaucoup d’autres choses que j’ai besoin de voir. J’ai besoin d’être fière de moi aussi, p’t-être. Un peu. Encore plein de shit à essayer, rater et attendre d’être assez solide pour essayer de nouveau. Un belle pile de choses.
Avant de pouvoir les rendre plus fiers et me sentir plus chez moi que chez moi.

Mais, ça prenait ça, je pense.

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